Montréal, 26 octobre 2016

Communiqué de presse

De solides arguments en faveur des énergies propres

Il est généralement reconnu que l’hydroélectricité est une source d’énergie propre. Le journal BioScience a récemment publié une recension d’articles scientifiques sur les émissions des réservoirs hydroélectriques, qui visait à faire le point sur l’état des connaissances scientifiques mondiales sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) ; parmi ses conclusions, cette recension souligne le besoin de recherches supplémentaires. Cependant, il n’est guère possible d’extrapoler les conclusions générales de cette revue de la littérature pour les appliquer à l’hydroélectricité aménagée au Québec.

Des études exhaustives sur les réservoirs du Québec montrent que le méthane représente moins de 1 % de l’ensemble des émissions

Toutes les zones aquatiques naturelles émettent des GES, et les réservoirs nordiques d’Hydro-Québec ne font pas exception : ils émettent de faibles quantités de GES. Une étude scientifique à grande échelle a été menée en collaboration avec 80 experts de l’Université du Québec à Montréal, de l’Université McGill et de la société Environnement Illimité Inc. entre 2003 et 2009 afin de quantifier les émissions produites par le réservoir de l’Eastmain 1, avant et après sa mise en eau. Une des principales conclusions de cette étude est que les émissions de méthane ne posent guère de problème pour les réservoirs du Québec. Elles représentent moins de 1 % du total des émissions de GES, principalement parce que l’eau des grands plans d’eau du Québec est froide et bien oxygénée, donc peu propice à la production de méthane. 

L’article de Bioscience explique que « les réservoirs plus productifs et plus riches en éléments nutritifs tendent à émettre davantage de CH4 [méthane] que ceux qui sont moins productifs et plus pauvres en éléments nutritifs. » Or, les eaux des régions boréales du Québec sont pauvres en éléments nutritifs et en matières décomposables, et le cycle de croissance végétale y est plus lent. En outre, étant donné l’absence d’agriculture sous ces latitudes nordiques, les réservoirs hydroélectriques reçoivent peu de nouvelles matières organiques qui par la suite se décomposeraient et émettraient du méthane.

L’hydroélectricité : les plus faibles émissions de GES de toutes les filières de production

La Chaire internationale sur le cycle de vie du CIRAIG (http://www.ciraig.org/fr/) a publié une analyse de cycle de vie qui compare les différentes filières de production d’électricité et les bouquets d’énergie électrique de différentes provinces canadiennes, d’États américains et d’autres pays. Selon les principales conclusions de cette analyse de cycle de vie, les émissions de l’hydroélectricité du Québec sont : 

  • comparables à celles de l’éolien ou du nucléaire ;
  • cinq fois moindres que celles du solaire photovoltaïque ;
  • 50 fois moindres que celles des centrales thermiques au gaz ;
  • 70 fois moindres que celles des centrales thermiques au charbon. 

Les exportations d’hydroélectricité du Québec contribuent à abaisser les émissions dans les marchés voisins 

Dans les marchés à l’extérieur du Québec, les exportations d’Hydro-Québec se substituent à la production d’électricité à partir de combustibles fossiles, propageant ainsi les bienfaits de cette énergie propre dans ces marchés voisins . Les exportations de l’entreprise évitent à chaque année la production de millions de tonnes métriques de GES. 

La législation récemment adoptée au Massachusetts reconnait le caractère propre de l’hydroélectricité et son rôle essentiel dans l’évolution vers un avenir décarboné.

 

Pour informations :

Gary Sutherland, 514-289-4418
sutherland.gary@hydro.qc.ca

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