Montréal, 17 février 2012
Communiqué de presse
Réplique à la Conservation Law FoundationL’hydroélectricité du Québec : avantageuse à long terme pour le climat
Une étude préparée pour la Conservation Law Foundation par la firme d’experts-conseils privée Synapse Energy Economics, Inc. confirme que l’hydroélectricité à grande échelle émet beaucoup moins de gaz à effet de serre (GES) que les combustibles fossiles.
Malheureusement, en affirmant que les émissions des réservoirs hydroélectriques sont probablement plus élevées que celles d’au moins certaines autres filières d’énergies renouvelables, l’analyse de Synapse cède à la tentation d’un choix indûment sélectif dans les données d’une récente étude sur les émissions du réservoir de l’Eastmain 1 au Québec.
Synapse suppose à tort que les émissions du réservoir de l’Eastmain 1 représenteraient en moyenne 158 000 tonnes d’équivalent CO2 par année à long terme, sur une période de 100 ans. Ce chiffre représente en fait les émissions par térawattheure (TWh), mais concerne uniquement la production de la centrale de l’Eastmain?1.
Or, pendant 93 des 100 années sur lesquelles portent l’étude, soit à partir de 2012, l’eau du réservoir de l’Eastmain 1 passera aussi dans les turbines de la centrale de l’Eastmain?1?A ; l’énergie totale produite annuellement augmentera alors à 6,7 TWh. Les émissions de GES correspondantes seront alors d’environ 54 000 tonnes d’équivalent CO2 par térawattheure.
En outre, les émissions de GES varient d’une centrale à l’autre, selon notamment la superficie du réservoir et la quantité d’énergie produite. Il est donc incorrect d’extrapoler à partir des chiffres d’une seule centrale les émissions de l’ensemble de la production du parc hydroélectrique. En effet, les émissions de GES pour l’énergie produite par l’ensemble du parc d’Hydro-Québec, composé de 60 centrales dont plus des deux tiers sont du type au fil de l’eau, sont de l'ordre de 10 000 à 20 000 tonnes d’équivalent CO2 par térawattheure.
Les faits concernant les émissions de GES de l’hydroélectricité, à partir d’une analyse du cycle de vie sur une période de 100 ans, sont somme toute assez simples. Les émissions de l’hydroélectricité du Québec sont :
- semblables à celles de l’énergie éolienne ;
- quatre fois moindres que celles des centrales solaires photovoltaïques ;
- quarante fois moindres que celles des centrales à gaz ;
- une centaine de fois moindres que celles des centrales au charbon.
En plus d’améliorer la qualité de l’air – la production hydroélectrique ne dégage aucun des polluants responsables des pluies acides et du smog –, l’exportation par Hydro-Québec de cette électricité fiable et propre a évité l’émission de 41 millions de tonnes métriques de GES en Amérique du Nord entre 2008 et 2010, ce qui équivaut aux émissions annuelles d’environ 10 millions de véhicules.
Le principal défi environnemental pour l’Amérique du Nord consiste à remplacer le charbon dans la production d’électricité et le pétrole dans les transports. En fournissant aux marchés voisins – en particulier la Nouvelle-Angleterre – une énergie renouvelable, fiable et à prix concurrentiel, Hydro-Québec contribue à la lutte contre les changements climatiques et la pollution de l’air.
Alain Tremblay, M.Sc., Ph.D.
Conseiller – Environnement
Hydro-Québec Production