Montréal, 5 janvier 2018

Communiqué de presse

Il y a 20 ans, le verglas frappait le Québec

Du 5 au 9 janvier 1998, jusqu’à 110 millimètres de verglas se sont accumulés sur le sud du Québec, plongeant plus de trois millions de personnes dans le noir. Même si le réseau d’Hydro-Québec était en mesure de supporter un verglas trois fois plus important que l’exigeaient les normes de l’époque, il n’a pas tenu le coup. Depuis, Hydro-Québec a apporté des améliorations substantielles à son réseau partout au Québec, et elle compte maintenant sur un réseau plus robuste et plus fiable, à même de faire face aux différentes conditions météorologiques auxquelles il peut être soumis.

Sous le poids de la glace tombée en janvier 1998, 1 500 pylônes ont été endommagés. Au plus fort de la crise, près de 1,4 million de foyers québécois ont été privés d’électricité et plus de trois millions de Québécois ont été privés de courant pendant plusieurs jours.

Jusqu’à 10 000 personnes ont été à pied d’œuvre pour rétablir le service dans les différentes régions touchées par cette tempête d’une ampleur sans pareille. Nos employés, tous à l’ouvrage, ont pu compter sur l’aide de membres du personnel de sociétés d’électricité voisines, de représentants de la Sécurité civile du Québec, de soldats des Forces armées canadiennes et de sous-traitants.

N’hésitant pas à travailler de 12 à 16 heures par jour, ils ont notamment réussi à construire, en deux semaines seulement, une ligne de transport temporaire à haute tension pour alimenter la grande région de Montréal. Ils ont réalisé un véritable exploit, car, en temps normal, une telle opération nécessite de trois à quatre mois de travail. Le dernier client a finalement été rebranché un mois après le début de la tempête de verglas.

Pour en savoir plus sur le déroulement des événements, visitez notre nouvelle exposition numérique Janvier verglacé : www.hydroquebec.com/verglas-1998

 

Des dommages et des leçons

Les équipements d’Hydro-Québec étaient conçus de manière à résister à des verglas trois fois plus importants que ne le recommandait à l’époque le gouvernement du Canada. Ils n’ont toutefois pu supporter la charge, et Hydro-Québec a ensuite renforcé ses équipements et son réseau pour éviter qu’une telle crise ne puisse se répéter.

Par exemple, plus de 900 km de lignes ont été remises en état selon des critères de conception beaucoup plus stricts. La nouvelle ligne de transport de la Chamouchouane–Judith-Jasmin à 735 kV fait partie de la stratégie adoptée pour mieux alimenter l’agglomération montréalaise. Aussi, l’entreprise peut désormais compter sur le système Sygivre, un senseur qui déclenche une alerte en cas de verglas.

Il est difficile de savoir si une tempête d’une telle intensité se reproduira. Mais, en pareil cas, nous serions mieux outillés pour y faire face. Notre réseau est en effet plus fiable et plus solide et nos employés ont prouvé qu’en période de crise, ils n’hésitent pas à mettre les bouchées doubles pour servir nos clients.

Le verglas de 1998 en chiffres :

  • Jusqu’à 1,4 million de foyers privés d’électricité
  • Plus de 3 millions de personnes touchées
  • 3 000 km de lignes de transport et de distribution reconstruites
  • 400 km de lignes à haute tension reconstruites
  • 1 500 pylônes remplacés
  • 17 000 poteaux remplacés
  • 4 500 transformateurs remplacés
  • 88 000 isolateurs remplacés

Un réseau plus fiable et plus robuste

  • Modification du réseau de transport de manière à créer des bouclages permettant de livrer l’énergie par différentes sources d’alimentation :
  • Création de la boucle montérégienne à 735 kV et de la boucle du centre-ville de Montréal à 315 kV
  • Réaménagement du réseau entre Québec et Trois-Rivières pour créer la boucle Québec-Mauricie
  • Renforcement de l’alimentation du centre-ville de Québec
  • Intégration du poste du Bout-de-l’Île dans la boucle à 735 kV de la région métropolitaine de Montréal
  • Construction de la ligne à 735 kV qui relie le poste de la Chamouchouane à celui de Judith-Jasmin, selon des normes de conception mécanique hautement rigoureuses (mise en service prévue en 2018)
  • Mise en service d’une nouvelle interconnexion avec l’Ontario
  • Renforcement des programmes de maîtrise de la végétation afin d’éviter que cette dernière cause des bris sur le réseau
  • Sécurisation de nombreux postes satellites et de plus de 900 km de lignes à haute tension
  • Recherche et essais expérimentaux : mise au point de dispositifs de protection et simulation de verglas sur des montages grandeur nature.
 
En photos (cliquez pour la version en haute résolution) :
 
  
 
  
 
  
 
  
 
  
 
 

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Information :
Équipe média
Hydro-Québec
514 289-5005

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