Saint-André-d’Argenteuil, 15 mars 2018

Communiqué de presse

Hydro-Québec met ses installations à contributionGérer la crue printanière pour limiter les impacts sur la population

Hydro-Québec se prépare pour la prochaine crue printanière depuis plusieurs mois déjà. L’objectif principal : limiter les impacts de la crue sur les résidents. Vidange des réservoirs, mesure de la quantité de neige au sol et gestion des débits ne sont que quelques exemples de gestes concrets que nous faisons pour nous préparer.

« Chaque année, nous commençons à vider nos réservoirs annuels en décembre afin de pouvoir emmagasiner l’eau qui résultera de la fonte des neiges », explique Julie Sbeghen, directrice – Planification de la production à Hydro-Québec.

« Ensuite, nous évaluons les quantités de neige au sol selon les régions, afin de déterminer avec le plus de précision possible la quantité d’eau qui s’écoulera dans les différents bassins hydrographiques au moment de la fonte, poursuit Mme Sbeghen. Nous devons alors être responsables et faire de la place dans nos réservoirs. »

Une gestion au quotidien

En période de crue, nos équipes de spécialistes surveillent l’évolution de la situation plusieurs fois par jour afin de prendre les meilleures décisions possible, dans le but de protéger la population.

« Pendant la crue, il arrive que nous devions laisser sortir de l’eau de nos réservoirs, explique Pierre-Marc Rondeau, ingénieur. C’est le cas, par exemple, si, en pleine crue, un système dépressionnaire arrivant au Québec doit entraîner d’importantes précipitations. Nous devons alors déterminer ce qui est le plus souhaitable pour protéger la population. »

« Nous attendons ensuite que la crue soit passée avant de laisser à nouveau l’eau sortir de nos réservoirs.», ajoute M. Rondeau.

Une influence limitée sur l’eau

Certains des équipements dont dispose Hydro-Québec peuvent limiter le débit des cours d’eau. C’est le cas des centrales avec réservoir, comme la centrale Mercier, en Outaouais, ou encore la centrale de Rapide-Blanc, en Mauricie.

Par contre, plusieurs autres centrales ne peuvent contenir le débit d’une rivière. Ces centrales, dites « au fil de l’eau », ont été conçues pour produire de l’électricité à même le débit naturel de la rivière. C’est le cas notamment des centrales de Carillon, sur la rivière des Outaouais, et de Beauharnois, au sud-ouest de Montréal.

« Ces centrales ne peuvent retenir l’eau comme le font les ouvrages de retenue qui forment un réservoir. Nous ne pouvons donc pas, par exemple, fermer les vannes de la centrale de Carillon et empêcher la crue d’atteindre la région de Montréal. Il n’y a pas de réservoir. L’eau contournerait nos installations, ou pire, passerait par-dessus », explique Pierre-Marc Rondeau.

Hydro-Québec tient aussi à rappeler qu’elle ne peut influer que sur une partie de l’eau qui circule sur le territoire. « Dans les régions de l’Outaouais et de la Mauricie, par exemple, seulement quatre gouttes d’eau sur dix passent par nos centrales. C’est donc dire que nous n’avons aucune influence sur 60 % de l’eau qui circule dans ces régions », ajoute M. Rondeau.

La gestion de la crue demeure donc relativement complexe et nécessite la collaboration de nombreux partenaires. « Nous voulons vous assurer que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour limiter les impacts de la crue sur les résidents et que nos spécialistes se dévouent à cette tâche, tout au long de l’année », conclut Mme Sbeghen.


Renseignements supplémentaires :

Francis Labbé
Porte-parole, Hydro-Québec
514 289-3423

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