Montréal, 31 janvier 2020

Communiqué de presse

Hydro-Québec : une énergie à faible empreinte carboneÉtude d’Energyzt commanditée par le secteur du gaz : ne vous en faites par pour les changements climatiques et continuez à utiliser une électricité sale

L’Independent Power Producers of New York (IPPNY) et le Sierra Club ont publié aujourd’hui une énième « analyse » du cabinet-conseil Energyzt portant sur l’énergie d’Hydro-Québec. Ce n’est pas la première fois que ce cabinet se voit confier par le secteur du gaz la mission de discréditer un producteur d’énergie propre. Mais, dans le cas présent, les auteurs auraient au moins pu demander à Hydro-Québec les chiffres pertinents, au lieu de produire une analyse truffée d’erreurs. Voici quelques-unes des faussetés les plus flagrantes :

  1. D’abord, l’affirmation assez ironique que « le projet CHPE [Champlain Hudson Power Express] n’entraînera pas une baisse des émissions mondiales ». Ironique d’abord parce qu’elle émane du monde des combustibles fossiles, elle-même à l’origine desdites émissions de carbone. Ironique également parce qu’il est question ici du plus grand producteur d’énergie propre et renouvelable de l’Amérique du Nord, qui approvisionne tous ses marchés en électricité à faible empreinte carbone à 100 %. La vérité, c’est que les exportations d’Hydro-Québec remplacent une électricité produite à partir de combustibles fossiles, à hauteur de huit millions de tonnes métriques pour la seule année 2018 – soit l’équivalent du retrait de deux millions de voitures des routes.
  2. L’étude d’Energyzt prétend qu’Hydro-Québec ne dispose pas d’assez d’énergie pour alimenter la ligne de transport CHPE, ce qui est faux. Dans les années à venir, Hydro-Québec pourra compter sur plus de 40 millions de mégawattheures d’énergie, annuellement, à écouler dans les marchés voisins. Si Energyzt avait fait ses devoirs, elle aurait pu trouver cette information dans un communiqué de presse d’Hydro-Québec, dont la version anglaise est accessible ici, daté du 1er novembre 2019. Nous sommes depuis longtemps à l’avant-garde de la transition vers les énergies propres, notamment avec l’ajout de plus de 5 000 mégawatts à notre parc de production au cours des 15 dernières années – soit plus de deux fois la capacité de la centrale nucléaire d’Indian Point, qui doit fermer en 2021. Nous sommes pleinement engagés dans les efforts de décarbonation, tant au Québec que sur nos marchés d’exportation.
  3. L’étude commanditée par l’IPPNY avance que les clients d’Hydro-Québec et ses marchés voisins pourraient devoir se rabattre sur les combustibles fossiles si l’entreprise vendait trop d’électricité propre à New York. Faux, et même un peu absurde. Voici pourquoi :
    • Tout comme la Californie, le Québec est membre de la Western Climate Initiative, un système de plafonnement et d’échange de crédits carbone. Des pénalités s’appliquent si nous consommons ou importons des combustibles fossiles. 
    • L’Ontario s’est engagée à réduire ses émissions conformément aux engagements du Canada en vertu de l’Accord de Paris. 
    • Bien loin de l’augmenter, le Nouveau-Brunswick s’efforce de réduire son empreinte carbone. Cette province de l’Atlantique a récemment signé un contrat d’approvisionnement avec Hydro-Québec pour importer davantage de notre hydroélectricité propre. 

La ligne de transport CHPE livrerait de l’énergie propre là où l’État de New York en a le plus besoin : dans le sud de l’État où, après la fermeture de la centrale d’Indian Point, 95 % de l’électricité proviendrait de combustibles fossiles. Notre hydroélectricité a une empreinte carbone 50 fois meilleure que celle des centrales au gaz – et n’émet pas de polluants atmosphériques comme les NOx que crachent les cheminées des centrales thermiques et qui causent des maladies respiratoires.

Nous espérons que l’IPPNY n’a pas payé Energyzt trop cher pour son « analyse ». Il y a des limites à brandir des études bancales et biaisées ; et, compte tenu de l’urgence de lutter contre les changements climatiques, une telle attitude est franchement irresponsable. Faute de projets d’énergie propre comme la ligne CHPE, combien de temps faudrait-il pour réaliser une décarbonation substantielle? L’avenir du secteur énergétique réside dans les énergies propres et renouvelables, et les producteurs d’électricité utilisant des combustibles fossiles n’auront d’autre choix que d’accepter cette nouvelle réalité.

Gary Sutherland
Hydro-Québec
T: 514-289-5005

Haut de page