12 septembre 2014
Nouvelle
Hydro-Québec gère avec succès les effets des tempêtes solaires
L’activité géomagnétique provoquée par les tempêtes solaires peut, dans certains cas isolés, perturber l’exploitation des réseaux de transport d’électricité. Hydro-Québec surveille de près ce phénomène et module l’exploitation de son réseau en conséquence.
« Hydro-Québec gère avec succès les effets de ce phénomène sur son réseau de transport, affirme François Lévesque, chef – Études de réseaux à Hydro-Québec TransÉnergie, et nous abordons sereinement le cycle d’activité solaire actuel ».
Des investissements importants
Hydro-Québec exploite le réseau de transport d’électricité le plus vaste d’Amérique du Nord et est reconnue mondialement pour son expertise et pour la fiabilité de son réseau.
Hydro-Québec investit continuellement dans son réseau de transport. Au cours des dernières décennies, l’entreprise y a apporté des modifications importantes qui ont amélioré la robustesse du système ainsi que sa capacité de neutraliser les effets géomagnétiques liés aux tempêtes solaires.
Voici quelques exemples d’améliorations :
• Hydro-Québec a ajusté les seuils de déclenchement de ses systèmes de protection pour optimiser le fonctionnement des équipements, tout en diminuant leur sensibilité aux perturbations géomagnétiques.
• L’entreprise a installé des équipements de compensation série sur le réseau pour en accroître la stabilité et pour empêcher la propagation du courant induit par les orages magnétiques.
• En cas d’alerte de perturbations importantes, Hydro-Québec réduit le transit d’énergie sur son réseau et sur ses interconnexions avec les réseaux voisins, et elle reporte certaines manœuvres.
• Hydro-Québec a mis en place un système de mesure en temps réel des perturbations que subit le réseau électrique. Les données recueillies permettent d’évaluer en continu l’efficacité des mesures d’atténuation.
« Grâce à toutes ces mesures, Hydro-Québec minimise considérablement les effets des tempêtes solaires et assure au mieux la continuité du service auprès de sa clientèle », conclut François Lévesque.
La panne générale de 1989
Pour beaucoup de Québécois, les tempêtes solaires évoquent la panne générale de 1989 . À l’époque, ces phénomènes géomagnétiques pouvaient avoir un impact important sur notre réseau électrique.
« Notre réseau de transport a beaucoup évolué depuis 1989, assure François Lévesque. Depuis maintenant 24 ans, aucune tempête solaire n’a compromis la performance du réseau d’Hydro-Québec. »
Qu’est-ce qu’une tempête solaire ?
Le Soleil est une masse de gaz en ébullition perpétuelle dont le niveau d’activité fluctue selon un cycle d’environ 11 ans.
D'ici 2015, le cycle actuel aura culminé et les éruptions solaires – responsables de tempêtes solaires – se feront plus fortes et plus fréquentes. Une partie des particules que le Soleil éjectera pendant cette période se rendra jusqu’à la Terre.
Lorsqu’un nuage de ces particules atteint la Terre, il peut générer d’importants courants électriques qui modifient brusquement l’intensité du champ magnétique de la planète, déclenchant des orages magnétiques. Les mêmes particules sont également à l’origine des aurores boréales.
Orages magnétiques et réseaux électriques
Près du sol, les orages magnétiques donnent naissance à des courants électriques dans les bons conducteurs tels que les rails de chemin de fer, les câbles transocéaniques et les lignes électriques.
Les lignes de transport d’électricité, pour leur part, sont raccordées au sol par des mises à la terre, offrant un trajet de moindre résistance à ces courants. Ceci peut entraîner une surcharge des équipements et un dysfonctionnement des systèmes de protection.
C’est ce qui est arrivé au Québec en 1989. Depuis, Hydro-Québec a apporté beaucoup d’améliorations à son réseau et aucune tempête solaire n’en a compromis la performance.
Le réseau de transport d’Hydro-Québec
Hydro-Québec TransÉnergie exploite le réseau de transport d’électricité le plus vaste d’Amérique du Nord et gère les transits d’énergie sur le territoire québécois.
• 33 613 km de lignes
• 516 postes
• 17 interconnexions avec les réseaux de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick et du nord-est des États-Unis
Pour en savoir plus